Ray-grass italien et vaches laitières : le duo gagnant pour booster votre production fourragère

Cette graminée offre un rendement rapide et abondant pour nourrir efficacement les bovins.

Son installation facile et sa forte productivité en font un allié précieux pour les agriculteurs.

Le ray-grass italien (Lolium multiflorum) se reconnaît par ses feuilles enroulées dans la gaine et ses épis barbus. Il existe en deux types variétaux distincts aux utilisations spécifiques. Les variétés alternatives montent en épi dès l’année du semis. Les variétés non alternatives produisent des épis uniquement l’année suivant leur implantation.

Le RGI se distingue du RGA grâce à sa préfoliaison enroulée. Le RGA, lui, a une préfoliaison pliée.

Son démarrage végétatif est le plus précoce parmi les graminées fourragères. Cette caractéristique permet une mise à l’herbe des animaux jusqu’à un mois plus tôt qu’avec une prairie permanente. Le ray-grass italien valorise parfaitement l’eau d’hiver et de printemps. Il capte efficacement les éléments fertilisants disponibles dans le sol.

Implantation du ray-grass italien pour l’alimentation des vaches

L’installation du ray-grass italien se caractérise par sa rapidité et sa facilité. Sa levée vigoureuse et son agressivité exercent un effet étouffant sur les adventices. Un lit de semences fin et bien rappuyé avec un rouleau optimise la germination. La profondeur idéale de semis est d’environ 1 cm.

Les doses de semis varient selon la ploïdie des variétés. Pour les diploïdes, comptez 15 à 25 kg/ha en culture pure. Pour les tétraploïdes, prévoyez 20 à 30 kg/ha. En association avec une légumineuse, ces doses seront divisées par deux. Le semis direct sans travail du sol est parfaitement adapté à cette espèce.

Les périodes de semis s’étendent presque toute l’année sauf pendant les périodes de sécheresse et de froid. Un semis de fin d’été permet de disposer d’un fourrage avant l’hiver. Cette implantation permet également des pâturages très précoces au printemps suivant.

Exploitation du ray-grass italien en vaches laitières

La fauche constitue le mode d’exploitation privilégié du ray-grass italien. Son port dressé et sa capacité à produire des épis après exploitation en font une plante idéale pour constituer des stocks. En conditions normales, la première récolte intervient 50 à 80 jours après le semis.

Le pâturage reste possible si le terrain est portant, particulièrement en sortie d’hiver avant la montaison. Les repousses feuillues de fin d’été se prêtent également bien au pâturage. Avec un type non alternatif semé au printemps, le pâturage peut se prolonger toute l’année en l’absence de montée en épi.

Pour les vaches laitières, le ray-grass italien consommé en vert offre une excellente valeur alimentaire jusqu’au stade « début montaison ». Au-delà, les teneurs en matière azotée et en protéines chutent rapidement. L’association avec une légumineuse comme le trèfle permet d’équilibrer la ration.

    Ray-grass italien et rendements fourragers

    Le ray-grass italien se distingue par sa productivité exceptionnelle sur une courte durée. Les variétés alternatives permettent une production massive en seulement trois mois. Avec un semis de fin d’été, un rendement de 2 à 4 tonnes de matière sèche est possible avant l’hiver.

    Au printemps suivant, le potentiel productif atteint 7 à 13 tonnes de matière sèche par hectare. Les variétés non alternatives assurent une production sur deux années complètes. Leur rendement total peut dépasser 15 tonnes de matière sèche par hectare et par an, selon le nombre de coupes.

    La qualité nutritionnelle varie selon le stade d’exploitation et la méthode de récolte. La teneur en UFL oscille entre 0,74 et 0,99 selon le stade. Les valeurs protéiques atteignent 168 g/kg de matière sèche en exploitation précoce.

    Choix variétal

    La ploïdie constitue un critère déterminant pour le choix variétal. Les variétés diploïdes, plus riches en matière sèche, facilitent le ressuyage et le fanage. Elles conviennent parfaitement aux exploitations orientées vers la fauche. Les variétés tétraploïdes, plus appétentes, s’adaptent mieux au pâturage.

    La résistance aux maladies, notamment aux rouilles, influence directement la qualité du fourrage. Les variétés récentes offrent une meilleure tolérance aux pathogènes. La durée d’exploitation recherchée détermine le choix entre types alternatifs (6-12 mois) et non alternatifs (18-24 mois).

    La date d’épiaison constitue également un critère important pour planifier l’exploitation. Les variétés précoces permettent des récoltes plus hâtives. Les variétés tardives offrent une plus grande souplesse d’exploitation.

    Associations du ray-grass italien pour des rations équilibrées

    L’association avec le trèfle incarnat représente une combinaison idéale pour les prairies de courte durée. Cette légumineuse, non météorisante, améliore la qualité protéique du fourrage. Les proportions recommandées sont de 10-15 kg/ha de ray-grass italien pour 10 kg/ha de trèfle incarnat.

    Pour les prairies de 18-24 mois, le trèfle violet complète efficacement le ray-grass italien non alternatif. Son développement rapide et sa capacité à remonter en fleurs assurent une production protéique soutenue. La dose conseillée est de 8 à 10 kg/ha en association avec 10-15 kg/ha de ray-grass.

    Ces associations permettent d’équilibrer naturellement la ration des vaches laitières. Elles réduisent les besoins en complémentation azotée. Les légumineuses améliorent également l’ingestion volontaire du fourrage par les animaux.

    Valeur alimentaire du ray-grass italien 

    Le ray-grass italien offre d’excellentes valeurs nutritionnelles lorsqu’il est exploité au bon stade. Sa digestibilité peut atteindre 78,5% de la matière sèche. Cette caractéristique favorise une production laitière optimale. Sa richesse en sucres solubles facilite la conservation par ensilage.

    Les premières repousses feuillues présentent les meilleures valeurs énergétiques (0,91 UFL/kg MS). Le fourrage conserve une bonne valeur alimentaire même après plusieurs exploitations. La teneur en protéines digestibles dans l’intestin (PDI) varie de 55 à 94 g/kg MS selon le stade et le mode d’exploitation.

    Pour maximiser la valeur alimentaire, récoltez le ray-grass italien au stade début épiaison pour l’ensilage. Privilégiez le stade début montaison pour le pâturage. Ces pratiques optimisent l’équilibre entre quantité récoltée et qualité nutritionnelle.

    Schéma récapitulatif

    ray grass italien vache

    Conclusion

    Le ray-grass italien représente une ressource fourragère stratégique pour l’alimentation des vaches laitières. Sa production rapide et abondante sécurise le système fourrager face aux aléas climatiques. Les progrès génétiques récents offrent des variétés plus résistantes aux maladies et adaptées aux différents modes d’exploitation, renforçant l’intérêt de cette graminée pour optimiser la production laitière.

    En cas de besoin, rapprochez-vous de votre conseiller d’élevage ou nutritionniste indépendant.