Le semis du sorgho fourrager est une étape importante pour réussir sa récolte.
Son itinéraire cultural doit être bien maîtrisé pour atteindre son potentiel de production.
Suivez les conseils liés à son semis et implantation pour atteindre + 10 tMS/ha de rendement !
Quel itinéraire cultural pour le semis de sorgho fourrager ?
⇒ Où le positionner dans son assolement et ses rotations ?
Pour exprimer son potentiel de rendement, le sorgho a besoin d’accomplir la globalité de son cycle végétatif. Il fluctue de 145 à 165 jours selon la précocité et les conditions météorologiques. Le sorgho se cultive en base 11°C.
Il est conseillé de positionner le sorgho en culture principale.
Il faut éviter les sols froids et argileux.
Les parcelles d’implantation à privilégier sont celles exposées au Sud.
⇒ la préparation du sol
Le sol se prépare de novembre à mars.
Le mieux est de commencer par une analyse de sol pour définir la fertilisation à apporter.
Le décompactage est systématiquement conseillé avant l’implantation d’un sorgho.
Il sera nécessaire de réaliser une fumure organique durant l’hiver à hauteur de 30 à 50 tonnes de fumier (selon sa forme et origine).
De mars à avril, le labour sera réalisé, avec un travail du sol de manière fine en surface. Un ou deux faux-semis pourront être réalisés.
⇒ le semis du sorgho fourrager
Le conseil à retenir est de ne pas semer trop tôt ! Le semis est à prévoir au mois de mai.
Les conditions de semis à respecter sont :
- un sol à 12°C
- un sol propre et rechauffé
- semer sur un sol rappuyé, pour sécuriser la levée
- utiliser un semoir de précision, qui sécurise la régularité du semis sur le rang et en profondeur
- une profondeur de semis à 4 cm
- une vitesse de semis maximum à 4 km/h
Il est conseillé de réaliser un apport d’engrais starter.
Même si les conditions de semis restent la prérogative essentielle pour limiter le risque des ravageurs, il reste la possibilité de traiter, avec des semences traitées ou par micro-granulés. Les semences traitées sont à privilégier.
Dans certains cas, l’utilisation de semences traitées avec un insecticide peut se montrer judicieux. En effet, des dégâts de taupins peuvent affecter le sorgho pendant la phase de germination-levée.
L’application d’un insecticide peut s’avérer intéressant, si le précédent est une pâture de longue durée. Un anti-limaces est recommandé, tout comme un passage de herse étrille après semis.
Les recommandations autour de l’écartement en inter-rangs selon les densités sont les suivantes :
| Ecartement | Nombre de graines par ha |
| 40 cm | 220 – 240 000 |
| 50 cm | 190 – 200 000 |
| 60 cm | 175 – 185 000 |
| 75 cm | 165 – 170 000 |
⇒ la fertilisation minérale
Pour atteindre un potentiel de rendement à 10 – 14 tMS/ha, il est nécessaire d’apporterr de l’engrais minéral en conséquence :
- 30 à 60 unités N /ha
- 60 unités P /ha
- 45 unités K /ha
Si le potentiel de rendement monte à plus de 18 tMS/ha, il faut forcer l’apport, selon le précédent et l’apport organique :
- jusqu’à 100 unités N /ha
- jusqu’à 90 unités P /ha
- jusqu’à 75 unités K/ha
⇒ le désherbage
Le désherbage est une étape indispensable à l’implantation, en post-semis / pré-levée, ainsi qu’au stade 3 feuilles, mais aussi si besoin en rattrapage.
Il est possible d’apporter un biostimulant avec le désherbant. Pour cela, vérifier bien la compatibilité du starter avec le désherbant.
Aussi, pensez à nettoyer votre pulvérisateur !
⇒ le binage
Le binage au stade 3/4 feuilles permet de détruire les éventuelles repousses d’adventices.
Le binage au stade 6/10 feuilles permet de réchauffer et aérer le sol. Il dynamise le développement du sorgho.
⇒ le traitement insecticide
L’insecticide au stade 6/8 feuilles permet de traiter les noctuelles.
L’insecticide au stade 6/10 feuilles ermet de traiter les pucerons, cicadelles et pyrales. Ils peuvent aussi traiter les sésamies si les feuilles sont en cornet.
⇒ les oligo éléments
Les carences en oligoélements sont visibles selon l’atteinte des feuilles :
- carence en zinc : une décoloration totale blanchâtre de la feuille
- carence en magnésium : des traits vert pâle dans la longueur de la feuille
- carence en azote : une décoloration marron sur le bout de la feuille
⇒ l’irrigation
L’irrigation est nécessaire avant la floraison. Il n’est pas nécessaire d’irriguer après le 10 août.
Un apport est intéressant à hauteur de 25 mm.
Il n’est pas utile d’apporter en une fois plus de 25 mm. Les excès d’eau sont préjudiciables.
⇒ la récolte
La récolte du sorgho a généralement lieu entre le 25 septembre et le 10 octobre.
Il est nécessaire de récolter à 26-30% de matière sèche.
Il est conseillé de :
- retirer l’éclateur de l’ensileuse.
- hacher à 3-5 cm
- ne pas trop tasser au silo
Attention à ne pas récolter trop tôt !
Lisez aussi notre fiche technique sur le sorgho.
Quand faucher le sorgho fourrager ?
La récolte du sorgho fourrager a généralement lieu 3 à 4 semaines après la récolte du maïs ensilé.
La plante atteint alors une hauteur de plus d’1,50 mètres selon les variétés.
La valeur alimentaire augmente avec la maturation de la plante. C’est pourquoi il ne faut pas récolter trop tôt !
Quel est le rendement d’un hectare de sorgho ?
Le rendement d’un hectare de sorghou fourrager oscille selon les variétés entre 6 et 20 tMS/exploitation.
Un sorgho de type Sudan x Sudan peut être exploité de 1 à 4 fois, avec un rendement allant de 6 à 8 tMS/exploitation.
Un sorgho de type Sudan x Grain peut être exploité de 1 à 2 fois, avec un rendement allant de 8 à 12 tMS/exploitation.
Un sorgho de type Grain x Grain peut être exploité 1 fois, avec un rendement allant de 12 à 20 tMS/exploitation.