Une case d’infirmerie est indispensable en élevage bovin.

Elle sert en cas de maladie, en cas de légions, de soins à réaliser sur un animal, etc.

Découvrez les 7 points clefs de la mise en place d’une bonne case d’infirmerie pour vache.

Pour éviter toute contagion, le contact physique doit pouvoir être impossible.

Cependant, pour des vaches isolées pour des soucis non contagieux, inutile de les priver de contacts sociaux. Cela pourrait même rendre la convalescence plus longue.

Il est important de rappeler que les vaches sont grégaires.

Les isoler de leurs congénères génère la sécrétion de cortisol, hormone du stress. Il est connu que le stress induit la sécrétion de l’hormone de croissance, requise pour la production de lait. Un animal stressé va aussi moins s’alimenter, et ainsi se rétablir plus lentement.

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2. Des cornadis pour soigner en sécurité

vache teigne

Les cases d’infirmerie sont souvent utilisées à des fins de cases de vêlage.

La surface recommandée est de 25 m².

Même si cela n’est pas recommandé, il est tout de même conseillé d’installer des cornadis anti-pendaison afin de permettre aux animaux de se coucher pendant le vêlage en toute sécurité.

La sécurité de l’éleveur est un aspect indispensable.

Prévoir un passage d’homme pour sortir rapidement de la case est un confort de travail dans le cas où des animaux malades ou blessés deviennent offensifs car douloureux.

3. Eau fraîche à volonté

Un ruminant a besoin de 40 à 100 litres d’eau par UGB et par jour.

Ce besoin varie selon la température extérieure, le niveau de production de la vache et la constitution de la ration (fourrages tels que l’ensilage de maïs, concentrés, minéraux).

De nombreuses recommandations existent autour de la gestion de l’eau en élevage. Gardons en tête 3 recommandations utiles :

    • Un abreuvoir doit se trouver à moins de 200 mètres des zones de repos. Sinon, il a été prouvé que la quantité bue par les bovins est diminuée à cause de l’effet dominance à l’abord des abreuvoirs.
    • La température idéale de l’eau oscille entre 8 et 15 °C.
    • Compter 1 abreuvoir individuel pour 7 vaches.

4. Fourrages de qualité en quantité

L’appétit des vaches diminue, en post-partum et lorsqu’elle sont en convalescence.

Il est fondamental de maintenir la capacité d’ingestion de la vache, malgré sa convalescence. Cependant, il faut veiller à ne pas sur-couvrir ses besoins en énergie et en azote particulièrement.

Pour ce faire, il est recommandé d’apporter en majorité des fibres, qui vont conserver la plasticité du rumen. Un apport à volonté de foin ou de paille, est judicieux, quitte à aider à la consommation avec des aliments liquides.

L’accès à l’auge doit être facile, les cornadis ou barre au garrot bien réglés, et l’absence de courants parasites dans les tubulaires.

5. Une ration adaptée et équilibrée

La convalescence d’une vache ne doit pas empêcher le bon équilibre de sa ration.

Les besoins d’entretien pour une vache pesant 650 kg et ayant peu de déplacement (bâtiment) sont de :
– 5,3 UFL (énergie)
– 
425 PDI (azote)
– 
17,2 g de phosphore
– 
17,9 g de calcium

Un rationneur simple est disponible en téléchargement.

6. Un paillage abondant sur une litière propre et sèche

Quel que soit le lieu au sein d’un élevage, il est recommandé de procéder au moins une fois par an à un nettoyage et une désinfection. Ces mesures d’hygiène sont un pilier de la biosécurité en élevage. Cela permet d’éviter l’introduction et propagation des germes.

Le passage d’un nettoyeur haute-pression permet de décoller la matière organique des bétons, murs, sols et tubulaires. A la suite, il est vivement recommandé de procéder à une désinfection avec un produit détergent. Pensez à vous protéger avec des bottes, gants, masques et combinaison.

Il va de soi qu’une bonne case d’infirmerie pour vache doit être confortable. Pensez à pailler régulièrement avec de la paille fraîche.

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7. Une case d’infirmerie pour vache visible de l’éleveur dans ses déplacements quotidiens

Isoler un animal lui permet de limiter les manipulations, les déplacements et ainsi le stress.

L’idéal est de positionner la case d’infirmerie dans une extrémité de stabulation. Avec un accès direct depuis l’extérieur.

Il sera alors plus facile de gérer les va-et-vient de tierces personnes (vétérinaires, techniciens, …), faciliter l’évacuation d’animaux morts et limiter la propagation de litières souillées.

Une case d’infirmerie permet aussi au vétérinaire d’avoir les vaches disponibles dans un même lieu. Demandez conseil au GDS de votre département.

L’aspect sanitaire est aussi plus simple à gérer, avec notamment une zone unique à laver et désinfecter.

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Les 7 points clefs en vidéo