Saisir ses plans d’alimentation pour calculer son bilan fourrager et préparer son nouvel assolement.
Les changements de système fourrager se préparent.
Déterminer en 5 étapes si les besoins fourragers de son troupeau seront couverts par un assolement.
La méthode est simple, accessible à tous et les calculs sont rapides. Lancez-vous !
Table des matières
Pourquoi saisir ses plans d’alimentation et bilan fourrager ?
Changer de système fourrager se prépare. Si votre but est d’être plus économe et autonome, suivez les étapes de l’article.
Cet article permet d’aboutir à un assolement prévisionnel en lien avec de nouveaux plans d’alimentations pour chaque catégorie d’animaux que vous élevez, en tenant compte de son bilan fourrager.
Il reprend l’ensemble des étapes nécessaires pour préparer un changement de système fourrager.
Elles permettent de saisir les plans d’alimentation mensuels sur une année complète, de calculer les besoins fourragers en fonction de votre schéma troupeau, et enfin aboutir à un assolement prévisionnel.
La cohérence avec vos objectifs initiaux pourra alors être vérifiée.
Le déroulé des étapes est :
- Déterminer les effectifs animaux nécessaires
- Schématiser les flux de son troupeau
- Définir les plans d’alimentation mois par mois
- Calculer les besoins fourragers
- Aboutir à un assolement prévisionnel
Etape 1 : Connaître ses effectifs d’animaux
En production laitière, la référence laitière guide la quantité de lait à produire par an.
Pour connaître la quantité de lait à produire, il faut comptabiliser :
+ La quantité de lait produite par les vaches
– la quantité de lait jeté pour raisons sanitaires (mammites, antibiotiques, etc.)
– le lait distribué aux veaux
– le lait autoconsommé
Diviser la quantité de lait à produire par la production moyenne par vache permet d’obtenir le nombre moyen de vaches laitières dans le troupeau.
Maintenant que le nombre moyen de vaches laitières est déterminé, les effectifs des autres catégories d’animaux peuvent être calculées.
Etape 2 : Construire son schéma troupeau
Grâce aux effectifs animaux déterminés précédemment, un schéma troupeau peut être construit.
Il permet de visualiser les flux entrants et sortants de son troupeau : les réformes, les naissances, les pertes, les ventes.
Les taux de renouvellement, de mortalité, de réforme permettent de vérifier l’équilibre de ses flux.
Si le cheptel est en rythme de croisière, les flux entrants devront être équilibrés avec les flux sortants. Si vous prévoyez d’augmenter votre cheptel, les flux entrants devront être supérieurs aux flux sortants. Inversement si vous êtes en diminution de cheptel.
Une fois le schéma troupeau validé, la conversion des effectifs animaux en UGB est nécessaire pour la suite des calculs.
Etape 3 : Etablir les plans d’alimentation mensuels par catégorie animale
Pour chaque catégorie animale, une ration journalière moyenne sera établie par mois.
L’addition des 12 rations de l’année permet d’aboutir à un besoin annuel par fourrage.
Le plan d’alimentation peut s’établir sous format tableau ou sous format graphique.
Chaque catégorie animale doit avoir son propre plan d’alimentation.
Le plan d’alimentation des génisses doit être établie en période d’âge et non par mois. Le plan d’alimentation commence à 0 mois et se termine à l’âge prévisionnel de vêlage.
Si vous avez deux périodes de vêlage, il est judicieux d’établir deux plans d’alimentation : un pour les génisses de printemps et un pour les génisses d’automne.
Etape 4 : Calculer le bilan fourrager
Le bilan fourrager permet de connaître les quantités nécessaires de chaque fourrage pour tout le troupeau sur une année complète.
A partir des plans d’alimentation, il faut multiplier les quantités mensuelles de la ration par le nombre d’animaux de la catégorie animale.
Les quantités totales par fourrage nécessaires pour nourrir la catégorie animale sont calculées.
Pour les vaches laitières :
Pour les génisses laitières :
Etape 5 : Déduire l’assolement prévisionnel
Afin de connaître les surfaces fourragères à implanter pour être autonome avec les rations inclues dans les plans d’alimentation, il faut faire la somme des quantités de fourrages de toutes les catégories animales (laitières, taries, génisses).
En précisant le rendement objectif par type de fourrage, la surface à implanter est obtenue.
Il reste à étudier les rotations à mettre en place selon le parcellaire. La cohérence de l’assolement prévisionnel est aussi à analyser.
Dans notre exemple, il ne sera pas judicieux d’implanter uniquement 3 hectares d’ensilage de maïs.
La question stratégique se pose d’acheter du maïs à l’extérieur, et garder la surface totale en herbe. Les rotations pourront être faites avec des céréales autoconsommées, ou bien vendues. La récolte de paille sera là aussi pertinente pour le confort des animaux en bâtiment.
L’étude des plans d’alimentation et du bilan fourrager n’exclut pas une analyse précise de la ration, de l’apport d’eau et du coût et marge économique.
Demandez de l’aide à un conseiller indépendant, si nécessaire !